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La galette d'Imerion

 

En tant que roi sage de l’Alécanthia, le roi Imerion avait en lui le désir d’aider tous ceux qui en auraient le besoin.
Malheureusement, bien qu’ayant ce statut privilégié, il ne pouvait satisfaire tout le monde.

Il lui vînt alors une idée.
Chaque année, à la période la plus rude pour son peuple, soit en hiver juste avant l’arrivée du printemps, il convierait huit sujets au hasard.
Ils partageraient ensemble un bon repas avec diverses victuailles. S’il en restait à la fin, ils pourraient repartir avec et en faire ce que bon leur semblerait. Cependant, bien que cela soit déjà bien, pour Imerion ce n’était pas assez. Aussi, il instaura une tradition toute particulière.
Le dessert qui viendrait clôturer ce banquet serait une galette. Pas n’importe quelle galette. En effet, il avait demandé à ses cuisiniers de glisser une petite pierre à l’intérieur de la pâtisserie. Il souhaitait faire une référence aux joyaux de son père : Aknör.
Les cuisiniers avaient d’abord trouvé la requête étrange : quelqu’un risquerait de s’étouffer avec une gemme !
Le roi, avec son infinie patience, leur expliqua son projet.
Le sujet qui tomberait sur la pierre aurait le droit de soumettre un souhait, un seul, à sa Majesté. Bien entendu, ce souhait devait rester dans la limite du raisonnable. On ne pouvait pas demander de devenir roi à sa place ou d’épouser la femme d’un autre.

Ce repas traditionnel de la galette d’Imerion se passait toujours dans la convivialité malgré l’enjeu. En effet, les sujets étaient déjà ravis de l’opportunité de manger à leur faim et de repartir avec les restes. Ils se sentaient tous vainqueurs.

Cette tradition a disparu avec la fin du règne de la famille royale. Pourtant, les cuisiniers ont continué de partager autour d’eux la recette de leur belle pâtisserie. Elle continue d’être dégustée par certains à cette période rude de l’année. La gemme a alors été remplacée par un petit caillou, et celui qui tombe dessus obtient certains privilèges de son entourage, comme être exempt des tâches ménagères.

Peut-être que les Érudits remettront la tradition de la galette d’Imerion en place telle que celui-ci l’avait instaurée ?