Mystères de la cité -Lescar

Bonjour mes Sowlistes,

J’ai décidé de revenir sur ce bel événement qui se déroule à Lescar tous les deux ans. Cela me permettra également de faire un point pour permettre aux lecteurs de savoir ce qu’il est préférable ou non de demander à un auteur qui tient son stand. Surtout quand on le connait d’ailleurs. (Allez tout en bas pour y accéder directement)

Pour rappel les Mystères de la cité se tenaient ce week-end. Et ceci était leur affiche. Je la trouve sublime. Qu’en pensez-vous ?

J’étais tellement heureuse de revenir pour ce bel anniversaire des 20 ans des médiévales de Lescar ! Les Mystères de la Cité ont lieu tous les deux ans. C’est presque dommage que ça ne soit pas chaque année mais compte tenu de l’ampleur de l’événement et des frais, sans compter la logistique, que cela implique, on comprend assez aisément qu’ils ne le fassent pas plus souvent.

Je vais donc vous faire un petit bilan de ce week-end médiéval.

Je vais donc commencer par les points positifs.

1) L’organisation en amont.
Cet événement est vraiment très bien organisé. On reçoit des mails pour nous inviter à venir, de confirmation d’inscription. On nous demande même si on a des allergies alimentaires et si l’on souhaite dormir sur place durant l’événement.

2) La prise en charge.
Vous vous dîtes certainement que c’est bien beau, mais combien ça coûte à l’auteur ? Pas un seul centime. Même l’hébergement est pris en charge. La seule chose qui est à notre charge c’est notre déplacement et nos livres.

3) La mise à disposition du libraire.
Pour les auteurs qui le désirent, ils peuvent faire venir leurs livres via le libraire de Lescar. Cela leur évite à eux de se trimballer des livres s’ils viennent de loin.

4) Lieu couvert.
On est à l’abri des intempéries car les équipes sur place montent une grande tente pour nous accueillir.

5) Point de contrôle à proximité.
On peut aller boire du café et grignoter des madeleines à un petit point de contrôle. Point de contrôle qui permet d’aller demander de l’aide ou des renseignements tout au long du week-end. Il est à proximité de la tente du salon du livre.

6) Les amours de bénévoles.
Mention spéciale aux bénévoles. Je n’ai pas tous les prénoms mais merci infiniment à Joël et son épouse, Jean-Luc (que j’ai appelé Jean-Claude jusqu’au bout…), Élisabeth et tous les autres dont j’ignore le nom. Peu d’entre vous le savent mais j’ai un handicap invisible. Je ne peux pas marcher plus de 10 minutes avant d’avoir mal, les pentes etc. c’est très compliqué. Ils m’ont permis de me garer à proximité du salon et sans que je ne le demande m’ont proposé d’aller chercher mon plateau repas qui se trouvait tout en bas là où se passe le plus gros de l’événement.

Et oui, même si c’est un très bel événement, il y a des choses un peu moins bien. Je n’en ai pas énormément à souligner mais cet article est là pour la transparence.

1) L’exclusion du salon du livre par rapport aux médiévales.
Reprenez le dernier point positif. Le salon du livre se trouve dans la cité haute de Lescar alors que le reste de l’événement, les médiévales sont tout en bas. Il y a une contrainte pour les personnes à mobilité réduite, les personnes cardiaques. Pour elles, un gros effort doit être fourni pour passer de la ville haute à la ville basse. Par le passé, le salon du livre se trouvait en bas avec les artisans médiévaux et les spectacles. C’était vraiment super d’être au milieu d’eux, de pouvoir profiter nous aussi de ce bel événement. Mais depuis quelques années, la mairesse a décidé d’installer le salon du livre en haut, près de l’église pour pas que cet espace soit abandonné lors de la manifestation. Cela nous a beaucoup isolés. On nous a dit qu’il y a eu plus de 10 000 entrées sur le samedi. On est loin d’avoir vu autant de monde en haut… Ce serait bien que pour les années à venir la ville revoit cette disposition qui en plus est une réelle contrainte pour les équipes qui doivent installer la tente.

2) L’abus de certaines associations.
Je m’explique. Lors des médiévales de Lescar, les associations sont invitées à tenir des points de restaurations. Nous les auteurs, nous avons des tickets repas. La majorité des points de restaurations les acceptent. (Seuls deux ne le faisaient pas cette année) Certaines associations n’ont pas été correctes du tout. Par exemple le samedi soir je croise un couple d’auteurs. L’homme nous explique d’où ils viennent et que selon l’association le ticket ne valait que 8€ et non 12€ et qu’ils devaient donc compléter de 4€ s’ils souhaitaient manger chez eux. Quand on en a parlé aux organisateurs ils ont été choqués car ce n’était pas du tout ce qui était convenu. Le dimanche midi je choisis un menu. Je le note au dos du ticket pour Jean-Luc qui s’est proposé d’aller me chercher mon plateau. Il m’est revenu embêté car l’association a décidé que le menu n’était pas au choix mais imposé pour les auteurs et en plus, allégé. Menu annonce : Melon, frites, piperade accompagnés au choix d’œufs frits, de lomo, de chipolatas ou de merguez. En dessert glace ou tarte fine à la pomme. Étant intolérante au gluten j’ai choisi la glace en dessert. Dans le plateau j’avais au final : quelques quartiers de tomate et du pâté. Une poignée de frites et du lomo. Et en dessert, je vous le mets dans le mille… la tarte… Le melon a disparu, tout comme la piperade et les chipolatas. Comme la veille, j’ai donné le dessert à Jean-Luc en pourboire. Autant que ça aille à quelqu’un qui peut le manger… Le samedi midi j’avais fait avec une association qui n’avait pas lésiné sur la quantité. Entrée de tomate mozzarella comme annoncé, des frites avec de la piperade et du lomo. Crêpe au sucre en dessert. Ce qui devait être chaud, l’était. Le soir, j’ai changé d’association, je vous expliquerai dans le prochain point pourquoi, l’entrée était succulente : tomate et concombre en salade avec de l’échalote, frites et poulet au curry. En dessert encore cette tarte… Que j’ai encore donné à quelqu’un… Comme j’ai bien apprécié leur repas j’ai voulu refaire avec eux le dimanche midi. Finalement j’ai été très déçue car en plus ce qui devait être chaud était froid… À 12€ le repas, (payé très certainement par les organisateurs de l’événement, ticket ou pas ticket) ils auraient pu nous donner la même chose qu’aux autres…

3) Le manque d’organisation du samedi soir.
Problème le samedi soir pour manger. Comme je vous l’ai dit, ils ont fait plus de 10 000 entrées… Donc au moment où l’on quitte nos stands pour aller se chercher à manger… Une heure de queue pour chaque point de restauration… Sommes nous prioritaires ? Pas du tout, pas même les organisateurs. J’ai réussi à filouter pour passer devant tout le monde avec mon ticket. J’espère que pour la prochaine édition ils auront trouvé une solution pour éviter ça… Je pense qu’il n’y avait même pas des accès prioritaires pour les personnes à mobilité réduite, du monde je n’ai rien vu ou entendu à ce sujet. (Je parle bien pour les repas du samedi soir et non pas pour accéder au site.)

4) Les toilettes.
Les auteurs auraient appréciés que des toilettes (comme celles des chantiers) soient disposées à proximité de la tente du salon pour éviter de marcher jusqu’aux seules qu’on avait en haut. En plus moi qui dois pas marcher beaucoup je peux vous dire que j’ai de la chance de savoir me retenir une journée entière sans avoir besoin de m’y rendre… Je sais, ce n’est pas bien. Mais quand on n’a pas le choix, on n’a pas le choix…

Les points négatifs sont toujours relevés par les équipes qui cherchent toujours des solutions pour améliorer pour l’année d’après. J’ai pu le constater par moi-même.

Je vais maintenant faire une mise au point qui servira à chacun dans sa vie et pas seulement applicable à un salon du livre. Vous allez vite comprendre.

Quand je suis à un salon du livre, en librairie etc. je ne suis pas Sophie votre amie que vous n’avez pas vu depuis 3 ans, pas non plus Sophie, un membre de votre famille perdu de vue, votre voisine, etc. Je suis S.Owl, romancière.
Cela peut paraître évident pour certains mais pas pour d’autres.
Je ne suis pas là pour vous parler de ma vie privée : là où je vis, où je travaille, si je suis mariée, avec des enfants etc. Je suis là pour vous parler de ma vie d’auteure. Les projets, les avancées, les déboires.
Sachez que je ne vous donnerai pas d’infos personnelles. Déjà parce que ça vous regarde pas forcément, ce n’est ni le lieu, ni l’endroit, mais en plus autour de vous, y a du monde. Des personnes que je ne connais absolument pas et qui n’ont pas besoin de savoir toutes ces choses là.

Donc à l’avenir, si vous venez simplement pour la pêche aux infos pour avoir des potins à raconter, abstenez-vous. Tout ce que vous obtiendrez c’est mon malaise et ma froideur. Car pour me préserver je me ferme comme une huître.

Pourquoi je tenais à faire cette mise à jour ?
Parce que c’est la deuxième fois pour moi sur cet événement qu’on me fait ça et du coup je ne le vis pas bien. Je ne suis pas extravertie et cela me met dans un état de malaise si grand que j’en suis malade pour le reste de la journée. Surtout que ce n’est même pas fait avec bienveillance… Mais ça c’est une autre histoire…

L’autre raison c’est que fin Août je me suis rendue en grande surface faire mes courses. Le client avant moi n’arrêtait pas de questionner le jeune qui n’était là que en job d’été. Le pauvre me lançait des regards d’appels à l’aide. Son client lui demandait : son âge, où il vivait, quelles études il entreprenait etc.
Mesdames, messieurs, je suis au regret de vous dire que cela ne vous regarde pas du tout ! Imaginez que quelqu’un débarque sur votre lieu de travail et vous questionne ainsi devant vos collègues mais aussi des clients ou des gens que vous ne connaissaient pas. Ne seriez-vous pas vous aussi mal à l’aise ?

Pour ceux qui me connaissent, vous le savez, le respect c’est très important pour moi. Apprenez donc à respecter les limites de chacun.

Merci à tous ceux qui auront lu cet article jusqu’au bout. Je vous en prépare un autre où je vais mettre quelqu’un à l’honneur. Je ne vous en dis pas plus.

Je vous souhaite une agréable journée.

S.Owl