Écrire et être édité(e)

Bonjour mes Sowlistes,

Dans un précédent article, je vous avais expliqué ce qu’écrire signifiait pour moi, à mon niveau, mes ressentis.
Aujourd’hui j’avais envie de développer davantage le sujet en vous expliquant concrètement ce à quoi il faut penser si l’on écrit dans le but de se faire publier.
L’article pourra être un peu long mais le sujet est vaste. Je vais tout de même m’efforcer de condenser au maximum.
Je vais surtout aborder le monde de l’imaginaire puisque c’est mon domaine.

Étape 1 : Écrire

Enfin… Avant l’étape 1 il y a bien d’autres étapes. Je vais vous expliquer tout ça.
Tout d’abord, êtes-vous réellement prêt(e) à vous lancer dans cette aventure ? Avez-vous bien pesé les pour et les contre ?
Lorsque l’on se lance dans la rédaction d’un ouvrage il faut s’auto-discipliner, s’organiser et s’encourager soi-même.
Il vous faudra donc alimenter votre imaginaire : lire, faire des recherches, découvrir le monde (c’est possible même sans sortir de chez vous, pas de panique !)

Une fois que vous êtes bien certain(e) de vouloir entamer le voyage et de tenir à aller jusqu’au bout de l’expérience, il vous faudra vous équiper.
Nous avons évolué depuis l’époque de Voltaire. Une stylo et un carnet c’est très bien, mais il sera nécessaire d’avoir un support informatique pour taper votre manuscrit et le soumettre à une maison d’édition, un imprimeur, ou tout autre prestataire.
Si vous ne possédez pas d’ordinateur, il existe des pôles informatiques où ils sont mis à votre disposition.
Je vous conseille d’avoir un accès internet ou à défaut d’avoir des dictionnaires (classiques, synonymes, etc.)
Tout cela peut vous paraître évident mais souvent on fait l’impasse sur les évidences !
De mon côté, il y a une petite chose que j’affectionne particulièrement : mon dictaphone. Je m’en suis trouvé un à l’époque de mes études et je l’ai gardé. Vous avez également une application mobile qui peut faire l’affaire.

Si vous vous lancez dans cette aventure c’est que vous avez déjà une idée de ce que vous souhaitez écrire.
Cela nécessite que vous commenciez à noter les idées qui vous viennent.
N’hésitez pas à faire des fiches de personnages complètes (physique, psychisme, liens familiaux, etc.), idem pour les créatures. En bonus : dessinez une carte des lieux. Que ce soit un bâtiment, un continent ou un monde entier, car cela vous aidera à mieux visualiser le voyage de votre personnage et à rester cohérent quant à celui-ci. Posez-vous les bonnes questions sur le temps de déplacement en fonction de la distance par exemple.
Ouvrez des livres de recherches, fouillez internet. Abreuvez-vous de connaissances.

Je ne vais pas rentrer dans les détails de “comment doit-on écrire un livre ?” car je ne suis pas là pour vous enseigner cela. Simplement, pour vous donner des conseils sur le travail préparatoire et le monde éditorial.

Je vous conseille de faire un plan succinct : une phrase décrit ce qu’il se passe dans le chapitre, et un plan détaillé : dans un paragraphe décrivez ce qu’il se passe.
Je ne me fais des plans uniquement pour essayer de me canaliser. Vous me connaissez je pars dans tous les sens très facilement et le plan me permet de me recentrer. (Même si je dérive très souvent de celui-ci !)

Étape 2 : Se relire

Après des heures et des heures de rédaction, de remise en question, de pannes, de doutes, votre premier jet est terminé.
Le titre est un peu simpliste pour cette étape-ci. Il ne suffit pas de se relire mais c’est un essentiel. En effet, votre première relecture vous permettra de corriger des coquilles mais également de peaufiner votre histoire. “Plus de détails par ici, un peu moins par-là, est-ce que j’avais bu quand j’avais écrit ça ?” Bref, vous allez donner encore plus de saveurs à votre livre.
Cependant, est-ce que votre regard seul suffit ? La réponse est non.
On n’a pas le recul nécessaire pour relire son livre avant une publication. Je vous conseille de trouver une personne neutre pour vous épauler. Quand je dis neutre c’est parce que je pense que votre enfant ou votre parent vous trouvera toujours fabuleux(se). Pour ma part j’ai commencé avec une connaissance en ligne qui est devenue une amie.
C’est ma “bêta-lectrice” si on peut dire.
Si vous ne trouvez personne pouvant faire ça pour vous, il existe des personnes qui se proposent. Certaines le font gratuitement, d’autres se font rémunérer car elles font un travail monstre en chassant les incohérences et en vous indiquant les axes d’amélioration.
Généralement, lorsque vous recevez ces retours, vous les étudiez. Ayez l’esprit ouvert. Le but n’est pas de vous faire recommencer tout votre livre mais de le rendre encore meilleur. Évidemment, tout ne sera pas bon à prendre pour vous. Des choses que vous ne trouverez pas pertinentes ou s’éloignant de ce que vous voulez mettre en avant. Eh bien, continuez et avancez ! Ne vous mettez pas la rate au court-bouillon.

Étape 3 : La correction

Vous avez relu encore et encore votre livre, il est revenu de bêta-lecture, vous l’avez amélioré. Ça y est, il est fin prêt ! Loupé !
Une bêta-lectrice n’est pas une correctrice. (Valable au masculin évidemment)
Il va donc vous falloir trouver une personne apte à corriger votre ouvrage. Une personne qualifiée et pas votre tati juste parce qu’elle est trop gentille et que vous l’adorez !

Pour cela, n’hésitez pas à fouiller internet. Je vous conseille les yeux fermés ma petite et précieuse Juliette.
La correction se passe un peu comme la bêta-lecture mais en bien plus poussé. Là en revanche, elle est payante. Écrire en vu d’éditer son livre coûte de l’argent. Pensez-y !
Vous validerez enfin le texte de votre ouvrage.
Mais le travail est loin d’être fini !

Étape 4 : La mise en beauté

En fonction du choix que vous ferez par la suite pour publier votre livre (auto-édition / maison d’édition) vous aurez plus ou moins de travail qui restera à votre charge.
En AE : je vous conseille de bien soigner votre maquettage ou de payer quelqu’un pour. De financer une couverture et pourquoi pas, une petite décoration intérieure comme le fait Caroline Blineau ?
En ME : soignez la présentation intérieure de votre livre. Appliquez-vous à respecter les consignes de chaque maison d’édition où vous enverrez votre manuscrit.

Étape 5 : Le mode de publication

L’étape la plus ardue je pense quand on souhaite publier son ouvrage.
Je vois très régulièrement de nouveaux auteurs complètement perdus. Ils ont envoyé leur manuscrit partout sans chercher aucune information sur rien. Bref, ni fait, ni à faire.
La chose cruciale à faire lorsque vous avez terminé votre écrit : le protéger. Il existe des plateformes payantes mais aussi une méthode simple et efficace légalement. Il suffit de mettre votre texte sur une clé usb et de vous l’envoyer à vous-mêmes par envoi postal suivi. Téléchargez bien le suivi comme preuve !
Une fois que cela est fait, il est temps de réfléchir aux options qui se présentent à vous.

Choix n°1 : l’auto-édition.
Dénigré par beaucoup de monde, ce mode de publication est pourtant le plus sûr pour l’auteur. Mais aussi le plus coûteux. Rappelez-vous : en auto-édition vous devrez payer correcteur, illustrateur, imprimeur, frais de port, etc. Tout est à votre charge.
Sans oublier que vous devrez être prêts à consacrer beaucoup de temps à votre communication en ligne, localement etc. Toutes les démarches seront à faire. Vous deviendrez votre propre comptable, sauf si vous en payez un…
Cela peut paraître extrêmement contraignant mais cela dépend des personnalités, du temps que l’on a de disponible.
À côté vous gérez vous-mêmes le prix du livre. Il n’y que vous qui touchez des droits dessus (attention au décompte de l’impression et des charges URSSAF). Vous menez votre barque.
Pour moi, ce mode de publication est un véritable challenge que je ne relèverai pas. Ce n’est pas fait pour moi. Je félicite tous les copains et toutes les copines qui ont fait ce choix là car je vois bien à quel point cela peut-être difficile.

Choix n°2 : les maison d’éditions à comptes d’auteurs cachés.
Ce ne devrait même pas être un choix !
J’y suis passée. Eh oui… Difficile de faire un sans faute quand on n’y connait rien. Difficile de refuser un contrat qu’on nous propose après maintes et maintes tentatives même si l’on nous demande 2000, 3000 ou 7000€ (sans compter les options supplémentaires)… Ou encore d’acheter au prix fort 50 livres à la signature du contrat. Autre cas de figure : tout semble parfait jusqu’au jour où l’on vous dit de payer vos livres pour les vendre en salon. Une vraie maison d’édition ne fait pas ça. Elle fournit un stock prévu par le contrat pour tout événement.
Alors on s’endette. Le travail est bâclé, pas de communication, des traitements de manuscrits plus ou moins légaux… plus ou moins respectueux de l’auteur ou de son œuvre. On se retrouve à faire soi-même sa com’. Franchement, autant s’auto-éditer si c’est pour y mettre une telle somme et faire autant de démarches. Au moins le travail sera bien fait !



Choix n°3 : les maisons d’éditions
Une maison d’édition vous propose un contrat en prenant en charge tous les frais : correction, illustration, mise en page, communication, etc.
Elle œuvre pour vous, avec vous.
Vous ne toucherez pas autant de droits sur vos ventes qu’en auto-édition mais en contrepartie vous n’aurez rien dépensé dans la mise en beauté. Je crois que généralement, les pourcentages vont de 7% à 15%. Ce n’est pas mirobolant mais cela parait plus évident quand on réfléchit aux coûts. L’impression (pour un livre de 400 pages ça peut aller jusqu’à 10€ en fonction de l’imprimeur), les frais d’envois des livres (un livre de 400p part en colis laposte pour 9€ et 6€ en mondial relay). Évidemment, certaines maisons d’édition ont des diffuseurs, mais cela aussi à un coût.
Afin de faire votre choix parmi la flopée d’établissements éditoriaux, je vous conseille d’aller sur les pages internet des maisons d’éditions. N’hésitez pas à contacter les auteurs qui sont actuellement édités par celles-ci mais aussi et surtout les anciens auteurs. Vous obtiendrez des avis concrets de personnes comme vous et pas de personnes payées pour vous vendre du rêve.

Étape 6 : Et après ?


Eh bien on recommence ? En parallèle on fait des événements littéraires au contact de son public adoré. On le martyrise un peu en étant une romancière sadique. Oups, pardon je m’égare.
Finalement, quand on écrit, on a ça dans le sang, alors pourquoi s’arrêter ?

J’espère que cela vous aura aidé un tout petit peu.
Je voulais survoler le sujet et vous répondre au cas par cas si des questions se présentaient. Alors, n’hésitez pas, l’espace commentaire juste en-dessous est là pour vous.

Bien amicalement,
S.Owl

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